Les dernières élections URPS viennent de consacrer l’arrivée, dans les assemblées régionales, des psychiatres du Syndicat National des Psychiatres Privés (SNPP).
Notre choix de nous associer à Avenir Spé – Le Bloc a été le bon.
Avenir Spé et Patrick Gasser ont montré une écoute, à la spécificité psychiatrique, qui existait déjà du temps de la CSMF et de sa branche spécialiste UMEPSE. Par contre, la CSMF -Spécialiste s’est révélée décevante dans son approche réductrice de la psychiatrie libérale. Son attitude nous a encore plus poussés vers le syndicat mono catégoriel des spécialistes. Nous pouvons remercier Claude Gernez et Patrice Charbit d’avoir su prendre le pari de suivre Avenir Spé.
Notre implication dans les campagnes pour les URPS a été remarquable. Notre secrétaire Général, Elie Winter, a mené une campagne exemplaire. Beaucoup d’entre nous se sont mobilisés dans les régions avec des résultats superbes qui font qu’Avenir Spé – Le Bloc devient le premier syndicat de spécialistes. Notre détermination, dans la campagne, a été solide et constante. Je remercie l’ensemble des psychiatres de notre Conseil d’Administration qui a donné de l’énergie à ces élections.
Après la joie de la victoire, nous allons bientôt entrer dans des URPS bloquées depuis des années dans l’immobilisme de la pensée libérale gélifiée par les ARS et les médecins qui collaborent à une politique aux services des assurances. La participation aux dernières élections montre bien que les URPS doivent retrouver la voie du dynamisme libéral Les psychiatres libéraux ne se reconnaissent pas dans cette politique de compromis.
La tâche est immense face à tous les spectres qui se lèvent. Au fil des années, le monde financier s’empare de la médecine au détriment des médecins et des malades. Habilement, un clivage s’est opéré entre la Médecine Générale et les Médecins Spécialistes. Après avoir été appauvris et dévalorisés, les généralistes se sont vu devenir les instruments d’une grande mise au pas de la médecine libérale. À coup de subventions, comme pour le monde paysan, les généralistes se retrouvent à subir des directives pour obtenir des résultats plus efficients qu’efficaces. L’épuisement professionnel est grandissant chez eux
Face à ce rétrécissement de la pratique, notre volonté est de nous impliquer dans l’organisation des soins pour ne pas laisser la médecine libérale dériver en plates formes.
Notre volonté est aussi de participer aux négociations qui s’annoncent, pour redonner aux psychiatres la véritable valeur de leur implication clinique. L’acte de consultation doit rester le socle de notre métier. Les pratiques spécifiques, de la pédopsychiatrie et de la psychiatrie de la Personne Âgée, doivent être reconnues.
Notre succès est une lueur dans ce monde médical qui s’obscurcit.
Enfin, je tiens vous remercier pour tous les messages amicaux dont vous nous avez témoignés. Nous essayerons de porter le plus haut possible le flambeau que vous nous avez confié.
Docteur Michel Jurus
Président AFPEP-SNPP