Alfapsy

Alfapsy : Alternative Fédérative des Associations de Psychiatrie

Alfapsy : Alternative Fédérative des Associations de Psychiatrie, organise des congrès de psychiatrie francophone. Actuellement présidée par Michel Jurus, président d’honneur de l’AFPEP-SNPP

Alfapsy : Alternative Fédérative des Associations de PSYchiatrie

Alfapsy : Alternative Fédérative des Associations de Psychiatrie, organise des rencontres de psychiatrie francophone. Elle est  présidée actuellement par Michel Jurus, président d’honneur de l’AFPEP-SNPP. Le futur président sera le Docteur Hassen ATI, psychiatre liberal tunisien, ancien président de l’ATPEP (Association Tunisienne des Psychiatres d’exercice Privée), sœur jumelle de l’AFPEP dont la présidence actuelle est assurée par le Docteur Neila Ben Salah.

ALFAPSY, Alternative Fédérative des Associations de PSYchiatrie, s’est au départ constituée à la demande de nombreux psychiatres étrangers venus faire leurs études médicales en France ou inspirés par cet enseignement et restés ensuite attachés aux valeurs humanistes de leur formation. C’est ce qui fit le succès, en octobre 2000, des premières « Rencontres Francopsies » organisées à l’initiative de L’A.F.P.E.P. (Association Française des Psychiatres d’Exercice Privé) sur le mode d’un séminaire résidentiel d’une semaine, à Sainte Anne en Guadeloupe. Ce congrès, conçu alors pour remplacer exceptionnellement les Journées Nationales de l’AFPEP en Métropole (en raison de la tenue cette année-là du Cinquantenaire de la création en France de l’Association Mondiale de Psychiatrie devenue depuis la World Psychiatric Association) visait à rassembler, dans une réflexion commune, des psychiatres de libre pratique et des professionnels de santé mentale exerçant leur métier, en partie ou en totalité, dans la langue française.Le docteur Paul Lacaze, président honoraire d’animer et d’insuffler toute son énergie pour faire de Alfapsy un lieu d’échanges et de rencontres.

Alfapsy une association francophone

ALFAPSY rassemble des psychiatres d’exercice privé et public ainsi que des professionnels de la santé mentale et des disciplines connexes qui, tous, ont une attache avec la langue française. Ce partage, à des fins d’échanges et de transmissions théorico-pratiques autant que par francophilie, permet de maintenir un lien interprofessionnel éclairé, solidaire et convivial quels que soient les contextes culturels et socioéconomiques propres aux pays concernés. ALFAPSY se veut représentative des valeurs d’une psychiatrie francophone respectueuse de la dimension d’altérité (« alter »-native) animée par une pensée libre et singulière qui ne saurait s’accommoder, pour toute clinique, de la domination progressive d’une pensée unique trop souvent réductrice au mépris de l’Humain.

C’est pourquoi depuis son origine ALFAPSY pérennise la diffusion et la promotion de ces valeurs humanistes à travers ses Rencontres, ses Colloques et autres manifestations spécifiques.

L’approche psychodynamique de l’association Alfapsy

ALFAPSY défend, en psychiatrie et santé mentale, une conception théorique et pratique à visée intégrative, relationnelle et intersubjective. Cette approche fait appel aux savoirs médicaux, psychologiques, psychanalytiques et socio-anthropologiques issus des sciences humaines et sociales. On retrouve ces fondamentaux dans la genèse des manifestations organisées par ALFAPSY : dans les Rencontres Francopsies (« franco » au sens étymologique « libre ») ainsi que dans les Colloques InterPsy tout comme dans les Rencontres CitéPsy, concepts spécifiques issus du travail du Comité International. L’objectif de ce travail est, par la richesse des échanges et la mutualisation des savoirs ainsi obtenus, d’en maintenir, voire renforcer la transmission dans l’espace francophone et bien au-delà.

Avec son approche psychodynamique centrée sur la double dimension du Singulier et de l’Universel dans l’Humain, ALFAPSY soutient l’idée que la personne en souffrance est à entendre dans sa globalité physique et mentale, essentielle et existentielle, dans sa demande et son désir, ainsi que dans son environnement social, politique, économique et culturel d’appartenance.

Rencontres Francopsies – Féminité, tabous et psychiatrie – Du 16 au 20 mai 2024 – Sousse

Sousse Palace Hôtel Ave Habib Bourguiba, Sousse, Tunisie

Les 11es Rencontres Francopsies produites par Alfapsy et organisées en partenariat avec l’ARESMS, Association de Recherche et d’Étude en Santé Mentale, et l’ATPEP, Association Tunisienne des Psychiatres d’Exercice Privé, auront lieu du 16 au 20 mai 2024 à Sousse en Tunisie sur le thème « Féminité, tabous et psychiatrie ».

Affiche 11es Rencontres Francopsies 2024 à Sousse

11es Rencontres Francopsies

Féminité, tabous et psychiatrie

Argument

Qu’est-ce que la féminité ? Trop souvent objet de jugements péremptoires, elle laisse à penser que la question n’est jamais vraiment maîtrisée. Le terme « féminité » est si ubiquitaire que chacun pourrait en donner sa propre définition au prix d’approximations et de malentendus. Du coup, parler de féminité nous précipite dans de vastes réflexions et interrogations Existe-t-il une définition de la féminité qui ferait l’unanimité ? L’énigme, qu’elle constitue pour d’aucuns, fait-elle obstacle ? Sans doute, par la peur qu’elle inspire, source des tabous qui la contraignent et participent de l’imprécision du sujet.

Quels sont les risques, les superstitions, les haines de la part de ceux et celles qui ne la supporteraient pas ? Quels sont les ressorts des oppresseurs de la féminité qui s’en prennent aux sujets féminins ? Qu’est-ce que les censeurs ne veulent pas voir en elles ? Les atteintes faites aux femmes et aux petites filles sont souvent cachées, source de ségrégation, de honte, pour les victimes. Quelles sont les causes des violences faites aux femmes : préjugés archaïques tant au niveau du psychisme que dans les histoires familiales ou, pire, sociétales ?

Nous aborderons les tabous qui viennent atteindre la féminité jusqu’à se transmettre à travers les générations. Les atteintes au féminin, sont responsables de souffrance et de pathologies mentales. Cela commence par ses manifestations biologiques les plus évidentes, naturelles, les menstruations. Ces périodes récurrentes sont entourées de préjugés, de croyances traditionnelles telles que l’impureté, pouvant conduire jusqu’à la déscolarisation ou l’exclusion du foyer le temps de leur durée. Un sentiment de honte, une souffrance psychique peuvent en découler. La femme semble être réduite aux lois de la reproduction qui devraient canaliser sa vie. Traditionnellement, la féminité est associée à la maternité, comme représentant son accomplissement et fondement de la famille. Dans ce contexte par exemple, la survenue des menstruations peut entraîner une précipitation nuptiale. Un des tabous concerne au premier plan la sexualité, la virginité étant considérée comme première condition pour assurer la pureté de la reproduction. Les violences liées à l’honneur sont commises principalement à l’égard des femmes et se fondent sur des traditions où prime un système patriarcal de la famille et la répression de la sexualité féminine. Les hommes risquent quant à eux de subir des violences liées à l’honneur lorsqu’ils ne répondent pas au rôle social que la société attend d’eux, tel que de tuer une jeune fille enceinte avant le mariage.

Ce n’est qu’après la ménopause que les femmes peuvent, dans certaines cultures, accéder à un statut social plus valorisant. Mais ce statut peut parfois se retourner contre elles, par des accusations de sorcellerie, par exemple.

Toutes les civilisations ont tenté de mettre au pas les femmes avec des justifications culturelles, idéologiques ou religieuses telles que l’interdiction de l’IVG aux USA, le repassage des seins au Cameroun, l’excision et l’infibulation dans de nombreux pays, le bandage des pieds en Chine.  Citons aussi la Russie qui dépénalise les violences domestiques pour éviter la « destruction de la famille » sous la pression du pouvoir et de l’Église orthodoxe. Quant au viol, il est souvent considéré comme un acte inévitable dont les femmes seraient responsables du fait de leur faiblesse ou de leur comportement aux yeux des agresseurs.

Nous interrogerons les représentations et stéréotypes du féminin selon les cultures, selon les contextes culturels et politiques, les fondements cultuels de la différence entre féminité et masculinité et les ressorts sociaux des inégalités entre hommes et femmes. Nous tenterons d‘élaborer, en professionnels de la psychiatrie et de la santé mentale, des projets de lutte contre ces dérives anthropologiques, contre les atteintes faites aux femmes et de prise en charge des conséquences sur la santé mentale). Nous aborderons également le phénomène actuel sur les questions du genre, tant dans ses aspects sociologiques que de ses coordonnées dans l’appareil psychique.

ALFAPSY, en partenariat avec l’ATPEP, Association Tunisienne des Psychiatres d’Exercice Privé et avec l’ARESMS, Association de Recherche et Enseignement en Santé Mentale de Sfax, se réjouit d’accueillir et associer le maximum de professionnels du champ de la psychiatrie concerné par toutes ces réflexions qui seront abordées sans tabou, du 16 au 20 mai 2024 à Sousse.

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