Chers adhérents,
Le SNPP a déjà alerté sur ce risque théorique (notamment ici : https://afpep-snpp.org/securite-des-teleconsultations-promesses-et-dangers/ et plus globalement https://afpep-snpp.org/snpp/teleconsultations/), risque qui se confirme donc bien vite.
Les pirates trouvent ici une trop grande tentation, puisque les données sont réunies sur les serveurs des sociétés spécialisées (comme en France : Doctolib, Qare, Medlib, etc.)… sociétés qui vantent précisément la sécurisation des données comme argument de vente.
Dès lors, le SNPP exige des garanties de ces plateformes.
Nous rappelons à nos adhérents que l’utilisation de whatsapp, facetime, et skype est autorisée pour les téléconsultations. Ces outils faisant transiter des milliards de télécommunications, il est plus difficile d’y retrouver les téléconsultations. Ces groupes internationaux ont également beaucoup plus de moyens pour assurer leur sécurité.
Enfin, ce scandale nous donne un argument de plus pour exiger de l’Assurance Maladie de nous autoriser à faire des téléconsultations téléphoniques, également moins susceptibles de réunir dans un seul fichier l’ensemble des téléconsultations. Si l’usage de la vidéo peut apporter des éléments utiles à la consultation (expression du visage en particulier), le cœur de notre métier reste la communication orale, et la sécurité nécessaire à la confidence. Le SNPP exige donc, dans le cadre de la négociation en cours de l’avenant 9 de la convention médicale, une autorisation spécifique de téléconsultation téléphonique pour tous (que nous avions déjà demandé avec insistance lors du confinement). Nous vous rappelons que les téléconsultations téléphoniques ne sont actuellement autorisées que pour les ALD, les patients de plus de 70 ans, les patientes enceintes, et les patients suspect de Covid ou cas confirmés.
Rappelons enfin que la consultation présentielle ne garantit pas plus la confidentialité, puisqu’il est aujourd’hui techniquement possible d’activer à distance le micro de votre téléphone portable, ou celui de votre patient. Mais un pirate qui se lancerait dans cette aventure ne pourrait s’attaquer qu’à des psychiatres un par un, alors que les plateformes spécialisées permettent de s’en prendre à des milliers de « psy » en une seule opération… ce qui est beaucoup plus rentable.
Dans l’attente, la prudence est nécessaire ! et commence en se tenant régulièrement informé, via votre syndicat.
Le Bureau de l’AFPEP-SNPP