Pourquoi fermer votre cabinet le 13 octobre ?
Pour deux raisons principales :
– la première : nous n’avons toujours pas de signe d’une réelle volonté du gouvernement et des tutelles de rouvrir les négociations conventionnelles dans des conditions acceptables ;
– la seconde : la loi Valletoux. Si elle est votée en l’état et appliquée, la psychiatrie libérale se retrouvera avec un équivalent ce que la loi HPST de 2009 a été pour l’hôpital et dont nous avons tous pu constater les effets ravageurs.
Donner plus de pouvoir décisionnel à l’administration n’est en rien une garantie de qualité des soins, l’état actuel de l’hôpital public en est témoin. Tant que nos tutelles resteront prisonnières du dogme selon lequel l’organisation des soins est à elle seule nécessaire et suffisante à la qualité des soins, rien de bon ne peut sortir d’une telle loi. Rappelons-le : elle permet au préfet ou son représentant de vous imposer de fermer votre cabinet une ou plusieurs journées pour pallier un manque repéré dans un hôpital de votre département. Et vous devez demander aussi la permission de prendre votre retraite à l’ARS !
Même si, contrairement au secteur psychiatrique, ils ne sont pas organisés sur une base territoriale, les psychiatres libéraux travaillent en réseau depuis longtemps et de la sorte participent à l’effort soignant collectif et à la santé publique. Nous demandons des moyens supplémentaires, non pas par appât du gain (nous ferions des consultations de 15 min si c’était le cas), mais pour mieux effectuer notre travail.
Il est donc nécessaire de nous mobiliser pour affirmer notre détermination. C’est pour toutes ces raisons que le Conseil d’Administration de l’AFPEP-SNPP a décidé de rejoindre ce mouvement, porté par AvenirSpé et tous les autres syndicats représentatifs de la médecine libérale.
Nous sommes conscients de l’effort que nous vous demandons mais croyez bien que cet effort est justifié : la psychiatrie libérale reste une des spécialités les moins rémunérées et la psychiatrie reste une des disciplines les moins attractives pour les médecins en formation. Ce n’est que par une mobilisation d’ampleur que nous pourrons infléchir cette situation. Nous avons pris le temps d’écouter les demandes des tutelles, fait des propositions mais sans rencontrer en face l’écoute qui serait à la hauteur des enjeux.
Si vous estimez être satisfait de votre exercice actuel, si cela ne vous pose aucun problème que la CNPSY soit aussi peu revalorisée, si vous pensez que notre parole est prise en compte, faites alors comme si vous n’aviez rien lu et nos tutelles auront la confirmation que nous ne sommes que des variables d’ajustement, attendant passivement qu’on leur dise quoi faire.
Si au contraire vous appelez de vos vœux une véritable refondation de notre métier, les syndicats ont besoin de votre mobilisation !
Cette mobilisation passe par la fermeture de vos cabinets le 13 octobre mais aussi par votre adhésion syndicale. Quoi qu’on en dise, ce sont les syndicats qui négocient vos conditions de rémunération et de travail avec les pouvoirs publics, y compris en psychiatrie libérale et pour cela ils ont besoin de votre soutien. Plus un syndicat compte d’adhérents, plus il a de moyens pour accomplir sa mission.
Le Conseil d’Administration de l’AFPEP-SNPP