50èmes Journées Nationales de la Psychiatrie Privée : L’éloge du soin, du 29 septembre au 02 octobre 2022 à CAEN

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Éloge du soin

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Automne 2022, 2023, 2030, 2050…Les psychiatres seront-ils encore fondés à prodiguer des soins?

Cette question se pose avec une violente acuité au regard des modes territoriaux d’organisation qui nous sont suggérés, de la gestion des multiples délégations de tâches développées en parallèle, de la “normalisation” idéologique envahissant la pédopsychiatrie et bientôt la psychiatrie de l’adulte, de la surprescription médicamenteuse en “mille-feuille” liée à l’inflation de symptômes à éradiquer et non à traduire. Et aussi en constatant la fuite des jeunes et moins jeunes collègues devant ces montagnes de rigidité, de la complicité, passive ou active, d’une partie de la profession qui ne réalise même pas qu’elle offre sans contrepartie à la neurologie des pans entiers de son champ d’exercices, aux démagogues de tous bords qui cherchent à nier la dimension médicale de l’élaboration du soin en psychiatrie.

La pensée même du soin en psychiatrie est menacée, assiégée.

Certes, nous pourrions souhaiter bonne chance aux différentes plateformes, prescriptions symptomatiques, dilution des responsabilités voire “uberisation” des soins, si ces conceptions avaient la moindre chance d’aboutir. Mais il n’en est rien. Nous sommes persuadés à l’A.F.P.E.P.- S.N.P.P. que ces méthodes n’inventent rien de bénéfique ou de durable. Nous refusons que la place dévolue au psychiatre ne soit plus que celle d’un expert ou d’un directeur stratégique des soins, privé de la relation avec l’intime de la psyché du malade. Bien sûr, devant l’échec annoncé, des esprits tendancieux accuseront les psychiatres de ne pas avoir voulu se former, voire se convertir aux nouvelles prérogatives. Nous devrions donc nous préparer non seulement à l’échec de ces nouvelles dispositions, mais également à la disparition du tissu de soins qui aura été détruit dans le même temps.

Nous lançons de facto une alerte.

L’âge d’or de la psychiatrie, s’il n’a jamais existé, est derrière nous. Il n’y avait aucune raison qu’il soit pérenne sans personne pour le soutenir, voire qu’il ne traversât jamais de crise.

C’est sans doute par “gros temps” que l’on peut jauger de la solidité d’une entreprise humaine.

Nous pensons, au sein de l’A.F.P.E.P.-S.N.P.P., qu’il s’agit de rester fidèle à certains principes, certes à définir au mieux, le plus précisément possible tout en gardant une dimension d’incertitude, afin de leur donner la chance de se transmettre, de s’enseigner, d’être réinventé, de pouvoir se déployer et de s’inventer eux-mêmes un futur.

Prendre soin de l’autre, de sa pensée et de son indépendance, développer ses références, accompagner, contenir, être témoin d’un accomplissement: quel grand métier que le nôtre. Il nous revient d’en faire l’éloge. Et aussi, prendre soin des spécificités de la psychiatrie au niveau de son organisation et de la politique des soins, autant pour l’exercice privé que pour le secteur public.

Après avoir enduré une destruction quasi totale, la belle ville de Caen a su, malgré la mémoire traumatique des jours terribles vécus par ses habitants, conjuguer vestiges et modernité jusqu’à devenir un symbole fort et internationalement reconnu des désirs de reconstruction et de pacification. De sa splendide mairie à de hauts lieux contemporains, elle va nous accueillir pour nous permettre de beaux échanges, l’exploration de la validité des innovations, et de s’accorder, nous l’espérons, sur les invariants de la psychiatrie.

Après les journées sur “Le lien”, celles sur “l’Éloge du soin” devraient accomplir leurs promesses.

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