Communiqué SNPP :
Un choc d’attractivité pour la santé mentale,
mais pas pour la psychiatrie ?
Le SNPP (syndicat national des psychiatres privés, représentant les psychiatres au sein d’AvenirSpé), apprend que la santé mentale est une priorité de notre premier ministre, l’amenant à augmenter de 66% les honoraires des psychologues dans le cadre de « Monsoutienpsy », pour la prise en charge de pathologies psychiques « légères à modérées ». Ils bénéficieront de l’accès direct, qui pourrait aussi être accordé aux médecins spécialistes.
Dans le même temps, les négociations conventionnelles sont mises en suspens, et la CPAM propose une augmentation de 12% aux psychiatres libéraux pour prendre en charge toutes les pathologies psychiques, jusqu’aux plus sévères, avec des consultations qui incluent toujours une part de psychothérapie, mais également tout le reste de la prise en charge : diagnostic, traitement médicamenteux, arrêt de travail, certificats… et responsabilité médicale.
Nous rappelons également que les psychologues libéraux n’ont pas d’Ordre professionnel, et ne sont légalement pas inclus dans le secret médical partagé s’ils n’exercent pas en institution.
Ainsi :
- Les honoraires des psychologues (bac + 5) seront de 50 € pour la prise en charge des troubles « légers à modérés ». On se demande d’ailleurs qui évaluera cette sévérité du trouble en l’absence de consultation médicale prévue dans ce parcours.
- et ceux des psychiatres (bac +11) pour les troubles légers à modérés ET sévères plafonneraient eux à 57 € si le projet actuel de convention était signé (51,70 € actuellement pour les secteurs 1, et sur la base de 42,50 € pour les secteur 2).
Nous espérons que l’annonce de Gabriel Attal n’est qu’une première étape vers une revalorisation de 66% des honoraires des psychiatres libéraux à la hauteur de leur durée d’études et de leurs responsabilités, avec une prise en compte des consultations spécifiques (urgences, pédopsychiatrie, gérontopsychiatrie, nouveaux patients) qui nécessitent un temps de consultation plus long.
Nous exigeons que la volonté affichée de renforcer « l’attractivité » de la psychiatrie (40e spécialité sur 44 choisie à l’issue du concours de l’internat 2023) soit concrétisée dans le prochain projet de convention médicale.
Nous avons transmis des propositions constructives en ce sens durant tout le processus de négociation conventionnelle.
Nous attendons un signe positif fort envers les psychiatres libéraux.
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