L’AFPEP-SNPP à plusieurs reprise a déploré l’organisation précipitée des Assises de la Santé Mentale, ne permettant pas une réflexion approfondie prenant en compte la complexité et la diversité des problèmes auxquels la psychiatrie fait face.
De plus, alors que 43% des psychiatres exercent en libéral, nous ne pouvons que noter notre sous-représentation lors de ces Assises qui ne reflètent pas notre implication réelle dans les soins.
Les annonces du Président de la République ne sont pas de nature à nous rassurer.
Le remboursement annoncé des séances de psychothérapie par les psychologues libéraux, en l’état du projet actuel, laisse dans l’ombre des points essentiels, à savoir des garanties solides sur le respect de l’indépendance professionnelle et sur les responsabilités des différents acteurs du parcours du patient. Quelle sera la place des psychiatres libéraux ?
Contrairement à ce que M. Macron affirme, la dernière revalorisation des honoraires ne permettra pas à notre spécialité de retrouver une attractivité. Jusqu’à présent, nous avons toujours refusé de céder à la tentation de réduire la durée des consultations pour maintenir la qualité des soins, malgré les répercussions sur notre rémunération qui est parmi les plus faibles des médecins libéraux spécialistes.
L’AFPEP-SNPP réaffirme son attachement à des soins respectueux des patients, qui ne doivent pas être traités comme des produits économiquement rationnels. Le monde du soin doit redevenir indépendant du monde financier, tel devrait être selon nous l’objectif principal des pouvoirs publics.
Thierry Toussaint
Secrétaire Général Adjoint