La manifestation devant le ministère de la santé a été initiée par les collectifs, et particulièrement le collectif Grand est. Nous étions plus de 500.
Il faut souligner la diversité de cette manifestation avec de nombreuses régions représentées (Savoie, Nouvelle-Aquitaine, Bretagne, Normandie, Haut de France) ; divers statuts (infirmiers, psychologues, orthophonistes, éducateurs, psychiatres). Et des professionnels de la psychiatrie privée, de la psychiatrie hospitalière, de la pédopsychiatrie publique et du médicosocial.
Du côté des syndicats de psychiatres nous étions les seuls présents avec l’USP.
Seules les fédérations régionales, et non nationales, CGT, Sud, et FO étaient là.
Une délégation de 12 personnes, représentative de cette assemblée a été reçue au sein du ministère, de façon tout à fait méprisante, dans les sous-sols, par deux administratifs non informés et non mandatés. Et ceci alors que nous avions demandé une rencontre 5 jours auparavant.
Mais cela n’a rien d’étonnant finalement, et s’inscrit dans la continuité des assises récentes de la Psychiatrie- monologue autoengendré et absolument vain pour l’amélioration du secteur du soin psychique et pour la société. Ce non accueil par du personnel parachuté témoigne encore du non dialogue possible avec le gouvernement.
Cependant nous nous sommes exprimés de façon polyphonique et articulée. Relevant tous le même constat de l’incurie des secteurs de soin et particulièrement du médico-social et du publique. Nous avons exprimé notre colère face à cette politique qui ne soutient pas la santé publique digne de ce nom. Nous avons insisté sur la responsabilité du gouvernement actuel quant au scandale sanitaire qu’ils organisent du fait de ces réformes incohérentes qui n’écoutent pas les professionnels de terrain mais laissent les lobbys diriger les affaires au grand mépris des parents, des patients et de tous les professionnels engagés. Nous avons souligné les moyens et financements nécessaires.
A été affirmée la demande de maintenir tous les agréments des CMPP, des CAMSP, des IME et d’arrêter les mises en place de Plateformes PCO (ubérisation, tri des enfants, distributions de bilans non articulés) qui tout en clamant de grands discours séduisants, empêchent le soin.
Nous avons enfin remis un ensemble de documents, témoignages, pétitions, textes (dont le texte du Pr Pierre Delion -cri d’agonie) et signifié que nous resterons mobilisés, et plus nombreux encore -pour être réellement entendus.