Le déroulement des dernières négociations conventionnelles nous avait laissés en état de vigilance vis-à-vis de la possibilité d’initiatives parlementaires délétères et nous constatons que certains ne lâchent pas l’os. Loi Garot ou Mouiller, même désastre ! Il s’agit ici de court-circuiter à nouveau le conventionnel, l’échelon syndical et le contre-pouvoir que sont les corps intermédiaires….
Qui peut croire que les médecins ne sont pas attachés à l’accès aux soins et à leur qualité ? Qui peut croire que nous ne sommes pas attachés à la solidarité nationale ? Nous nous levons tous les jours avec l’idée de la rencontre clinique et du soin chevillée au corps.
Le système conventionnel et le système social sont en péril !
Le recours à la loi dans ce contexte entrave les initiatives, cristallise la défiance vis-à-vis des tutelles et alimente nos craintes concernant la pérennité du système conventionnel et de son financement.
Devons-nous sacrifier nos jeunes consœurs et confrères ? Devons-nous sacrifier nos patients déjà sous-traités ? Devons-nous nous voir imposer une renonciation à notre liberté d’installation et d’exercice ?
Priorisons le soin !
Selon la logique de ces lois, il s’agit encore de créer un nouvel échelon de contrôle, coûteux et somme toute fumeux, puisque la démographie médicale est critique. Il ne suffira pas d’imposer à des médecins de se rendre dans les « déserts médicaux » pour parer à l’aridité qui aura d’ailleurs recouvert quasi l’ensemble du territoire français. Aridité dont sont responsables les politiques publiques par le biais du démantèlement des services publics et de l’hôpital ! Les médecins parachutés dans ces déserts ne pourront pas tout remplacer !
Ne serait-il pas plus pertinent d’utiliser l’argent public dans le soin plutôt que dans des financements ARS d’une nouvelle administration de contrôle ?
Réclamons un système hospitalier fort et mettons en avant les actions de terrain notamment au sein des URPS, qui ont vocation à répondre aux enjeux sanitaires populationnels !