Hold up sur les retraites des psychiatres
Le premier ministre vient d’annoncer son plan d’action de réforme des retraites en créant un seul régime de retraite dit universel. La retraite universelle ne préfigure en rien un retour à l’équilibre financier à moyen ou long terme. Cette retraite universelle est source, pour les médecins libéraux, d’une rétrogradation sociale.
Au nom de ce principe de l’universalité, le gouvernement s’apprête à faire le faux Robin des bois avec l’argent des moyennement riches pour augmenter le minimum retraite à 1000€.
Ce qui est proposé, c’est de travailler plus longtemps en ayant encore moins de pension de retraite pour l’ensemble des travailleurs. Le chômage est aussi responsable de la baisse des cotisations. Drôle d’époque où l’on veut faire travailler plus longtemps tout en maltraitant les salariés pour les inciter à partir en retraite. L’argent de la caisse de médecins, qui a accumulé des réserves importantes, va permettre d’alimenter une reforme indécente. Notre profession sera moins bien traitée que certains régimes spéciaux d’entreprises publiques pourtant très déficitaires.
L’attaque sur les caisses de retraites de médecins va sans doute avoir des répercussions rapides sur l’évolution du montant des retraites. Il est annoncé que nos réserves accumulées resteraient à notre profession mais ne seraient plus gérées par les médecins libéraux et la Carmf. Nos pensions devraient baisser de plus de 30%. La valeur du point universel sera gérée par les partenaires sociaux sous tutelle de l’État avec une sous-représentativité des professions libérales
Les psychiatres sont déjà les médecins qui continuent le plus à exercer en retraite active du fait des revenus insuffisants et donc, par conséquence, retraites insuffisantes. Aujourd’hui, notre profession a connu déjà une baisse importante de ses pensions de retraites. Cette nouvelle réforme va aggraver encore plus ce recul social. La retraite universelle n’est pas, non seulement adaptée à l’exercice libéral, mais elle constitue déjà une spoliation de notre patrimoine.
Le Syndicat National de la Psychiatrie Privé refuse cette réforme injuste pour les psychiatres et s’engage avec la CSMF dans la lutte.
Docteur Michel Jurus
Président Afpep-Snpp