Nous vous avons annoncé que le 13 octobre prochain, l’ensemble des syndicats représentatifs des médecins libéraux, sans exception, ont appelé à stopper les activités médicales et chirurgicales.
Ce mouvement concerne aussi les psychiatres libéraux.
Vous êtes nombreux à nous avoir questionnés sur ce mouvement, sur ses enjeux et son intérêt.
La réponse est très simple : si vous êtes satisfait de votre pratique actuelle, alors ne faites rien, poursuivez votre activité le 13 octobre comme vous avez l’habitude de faire.
De même si vous ne pensez pas que les réformes en cours menacent la pratique de la psychiatrie libérale après avoir dégradé le service public hospitalier ;
Ou si vous jugez que les psychiatres libéraux doivent de plus en plus aller compenser la dégradation du service hospitalier, en annulant leurs journées de consultation pour faire des gardes aux urgences ou pour être réquisitionnés ;
Ou si cela ne vous gêne pas de réduire la durée de vos consultations et leur fréquence, en gros de ne pas garder votre liberté de pratique ;
Ou encore si l’absence de revalorisation du tarif de nos actes, dans ce contexte d’inflation, n’est pas selon vous de nature à pousser de plus en plus de praticiens vers le déconventionnement ;
Si vous remplissez toutes ces conditions, vous n’avez effectivement aucune raison de faire grève le 13 octobre.
Vous enverrez à nos tutelles un signal très clair : les psychiatres libéraux sont satisfaits, ne tiennent pas à leur indépendance professionnelle et donc n’attendent qu’une seule chose, que Ministère et ARS, CNAM et DGOS, fassent d’eux de bons petits soldats prêts à compenser les défaillances de la désorganisation du système de soins.
Sinon, si vous ne partagez pas ce point de vue, vous pouvez rejoindre le mouvement et fermer votre cabinet le 13 octobre, et plus longtemps si vous le pouvez.
Ne nous trompons pas, il s’agit d’une épreuve de force dont les résultats seront très observés.
La crédibilité et l’avenir de la profession sont en jeu.
Présidente de l’AFPEP-SNPP