DPC : Approche éthique et psychiatrie, 23/06 à Paris

Résumé

L’éthique est enseignée aux étudiants en médecine depuis 1995. Pourtant cet enseignement ne va pas de soi si l’on se souvient combien Socrate et Platon doutaient que l’éthique pût se transmettre comme un savoir intellectuel. Les médecins sont très souvent seuls face à des cas cliniques de plus en plus complexes, sur fond d’une société en constante évolution, et qui en appelle de plus en plus aux valeurs, au droit et à la responsabilité. Autant de raisons d’articuler l’universel au particulier, autant de raisons de suspendre notre jugement, autant de raisons de faire preuve de créativité et, de fait, de définir, de cerner, sans vraiment nous en rendre compte, une trajectoire éthique qui n’a rien à voir avec l’application rigide des règles ou des stricts principes déontologiques. Nous faisons de l’éthique sans le savoir, et restons friands de débats entre conscience et inconscience, droit et devoir, vice et vertu, responsabilité ou irresponsabilité, sans toutefois avoir les repères ou les concepts qui pourraient nous faciliter une démarche proprement éthique dans la relation au patient et avec les autres professionnels de santé. L’éthique ne se confond pas avec la seule morale, elle relève de l’expérience, d’une dynamique, d’une réflexion autour du bien ou du mal, de la loi et du désir, de la mort, de la vie et de l’idéal ; mais aussi d’une affectivité propre et de sentiments comme le respect, la responsabilité, la culpabilité ou la honte. Il n’y a pas de pratique qui soit « éthiquement neutre », aucune réflexion éthique ne vaut, par ailleurs, sans un ancrage sérieux dans la pratique. Au terme de ces analyses, nous pourrons ainsi mieux tisser les liens entre l’éthique et la thérapeutique, en nous rappelant d’ores et déjà que pour les anciens la philosophie était une thérapeutique. Mais justement, comment la psychiatrie vient-elle aujourd’hui réinterroger cet aspect de la philosophie, si soucieuse de l’universel, par le biais même de la dimension du soin au singulier? Comment la psychiatrie peut-elle rappeler la philosophie à l’activité si riche du discernement, en saisissant ce qui paraît pertinent dans telle ou telle situation sans le déduire d’un universel ni le promouvoir comme à réitérer systématiquement ? Là n’est-elle pas la véritable « sagesse pratique » visée par l’éthique ?

Recommandation de l’organisme

– Faire de l’éthique » implique discernement avec trois questions permanentes : Parole, Consentement, Décision

– Les conditions pour un agir éthique :

– Le projet et le sens (signification et direction)

– Les moyens.

– Les intentions et les finalités…

– La décision éthique en situation clinique doit se faire en conscience en observant les étapes de la prise de décision.

– La démarche éthique est une élaboration dans la relation avec les malades et les autres professionnels de santé.

 


 

COMMENT S’INSCRIRE À UNE FORMATION DPC

 
Comme pour toute formation DPC officielle, l’inscription se fait sur le site www.mondpc.fr.
Vous devez :

  1. créer votre compte personnel sur www.mondpc.fr (site Internet de l’ANDPC dédié aux professionnels de santé) ;
  2. « rechercher action » et entrer la référence de l’action numéro 39731500004 (ou la référence organisme 3973 pour retrouver tous nos DPC)
  3. vous inscrire à la session du programme de DPC en ligne, depuis votre espace personnel.

Si vous avez des problèmes pour vous inscrire sur le site www.mondpc.fr vous pouvez contacter Rania Gard au 01 43 46 25 55.

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