Négociations conventionnelles 2024 : point d’étape en psychiatrie et ailleurs

Cher(e)s adhérent(e)s ou non adhérent(e)s,

Comme vous le savez, nous sommes en pleine période de négociations conventionnelles, c’est-à-dire la négociation des honoraires des médecins libéraux. Votre syndicat, le SNPP, représente les psychiatres libéraux au sein de la centrale syndicale AvenirSpé (syndicat majoritaire chez les spécialistes libéraux, et au final le seul à pouvoir signer ou pas la convention). 
Les rencontres entre CPAM et syndicats se sont multipliées depuis octobre dernier.
A AvenirSpé, l’investissement du SNPP est important, et le président Patrick Gasser répète en permanence que les spécialités cliniques doivent être les grandes bénéficiaires d’une nouvelle convention, en particulier la psychiatrie, puisqu’elles sont celles qui ont les plus bas revenus parmi les libéraux.

A ce jour, les dernières propositions de la CNAM sont une revalorisation de la consultation psychiatrique à 57 € au lieu de 51,70 €… mais sans précision sur le devenir du MPC, du MCS, et donc l’application en secteur 2. Sans non plus de détail sur la date d’application éventuellement par palier. 

Pour la pédopsychiatrie, nous demandons un doublement des honoraires pour ces consultations longues… et la CNAM propose une augmentation de 5 € sur le MPF, et de 7 € sur le MP (non applicable à ce jour en secteur 2).

Il est aussi évoqué une augmentation du seuil de téléconsultation à 40 % au lieu de 20 % pour la psychiatrie.

On s’étonne par contre d’une disparition de l’APY (avis spécialisé sans suivi) qui baisserait de 64 à 60 €, en se fondant dans l’APC des autres spécialités.

Surtout, rien n’est dit sur d’éventuelles contreparties qui annuleraient tout l’intérêt de ces augmentations déjà insuffisantes : l’an dernier, le contrat d’engagement territorial (CET) proposait une consultation psychiatrique à 60 € assortie de tellement de conditions que l’ensemble des syndicats avait refusé ce projet.
Pour le SNPP, le compte n’y est donc pas : montant insuffisant, pédopsychiatrie délaissée, psychiatrie du sujet âgé oubliée et grande imprécision dans les modalités, notamment pour le secteur 2.

Il faut donc encore lutter.

Ci-dessous, nous reproduisons l’édito du président d’AvenirSpé la semaine dernière, qui vous décrit la situation plus globale, au-delà de la psychiatrie : « Médecine spécialisée insultée ! »

Et comme vous le savez, cette lutte prend du temps, nécessite des moyens, et donc votre cotisation de soutien syndical : 

Copie de Newslatter – 1

Médecine spécialisée insultée !

Le 9 février, la médecine spécialisée libérale a été insultée publiquement et le réveil fut amère.

Peu d’observateurs se sont aperçus de ce camouflet car trop absorbés, concentrés, sur le sujet de la médecine générale et du médecin traitant, qui on ne peut le nier est un vrai sujet. Sujet, qui nous semble être très mal abordé surtout pour répondre aux enjeux de soins et plus largement de santé dans les 3 à 5 prochaines années dans tous les territoires.

La CNAM et le gouvernement, probablement pour des raisons multiples, parfois obscures mais peut-être et surtout électorales, ont préféré accentuer l’accompagnement structurel et financier sur les généralistes.

Depuis plusieurs mois Avenir Spé, premier syndicat de médecins spécialistes, avait soumis de nombreuses propositions d’organisations, de restructurations pour permettre aux usagers une équité des prises en charge (diagnostic d’expert, traitement approprié et pertinent) et un meilleur accès aux soins.

La médecine spécialisée libérale semble être mise au placard ! Le pari du duo médecin traitant et hôpital public (la nomination de M.Frédéric Valletoux n’est pas anodine) se met en place, c’est un choix politique gouvernemental.

Le parti de mettre en place une vraie démarche qualité évaluée est un leurre et a été délibérément écarté. Le moment venu il sera nécessaire d’évaluer cette politique, nous ne l’oublierons pas, les usagers ne l’oublieront pas.

Dr Patrick Gasser, président d’AVENIR SPE

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