APPEL A LA MOBILISATION : LE 18 NOVEMBRE A PARIS

L’AFPEP-SNPP appelle ses adhérents à une mobilisation pour une
manifestation nationale le 18 novembre 2021 à Paris
au Ministère des Solidarités et de la Santé.

Nous soutenons et invitons à diffuser largement l’« Appel de la convention nationale du 25 septembre 2021 pour la défense du médico-social, de la psychiatrie et de l’accès aux soins pour tous ». Le 25 septembre 2021, en convention nationale à la bourse du travail à Paris, venus de nombreuses régions, psychiatres, psychologues, psychanalystes, pédiatres, orthophonistes, infirmières, psychomotriciens, éducateurs, enseignants-chercheurs, travailleurs sociaux, syndicalistes se sont réunis.

Dix-huit intervenants, collectifs, syndicats et organisations professionnelles ont pris la parole. Avec des nuances d’appréciations, en mettant plus ou moins en avant des revendications spécifiques à leurs métiers, tous ont fait le même constat : contrairement à ce qu’indiqueraient les apparences, dernièrement le remboursement des soins dispensés par les psychologues, la politique gouvernementale actuelle déploie toujours moins de moyens financiers et humains. Les « recommandations de bonnes pratiques », les injonctions bureaucratico- administratives, au lieu de soutenir une démarche constructive indispensable en cette période post-confinement mettent à mal le sens de notre pratique et nos outils de travail.

La psychiatrie hospitalière est exsangue, la pédospychiatrie est malmenée par la politique de plateformes-Tout TND-Toute inclusion pourtant très largement critiquée, la psychiatrie clinique de la personne âgée est oubliée et la situation est plus qu’alarmante.

Le soin, le sujet, la psychiatrie, la pédopsychiatrie ne sont plus pris en compte par les autorités hormis comme un domaine d’investissement, de nouveaux marchés et de profits hors soin ou anti-soin, sans égard aucun envers les patients et les professionnels.Il s’agit plus particulièrement d’une mise à mal des institutions et des services publics au profit de projets sans prise en compte de l’existant, ni ancrage territorial qui reposeront sur des financements individuels, par les patients ou leur famille et par les assurances complémentaires. L’outil de soin que constitue l’institution, indispensable pour de nombreux adultes ou enfants dont les conditions sociales et/ou familiales et psychiques ne permettent pas de s’en passer est particulièrement attaqué (fermetures de plus en plus nombreuses de lits hospitaliers, d’institutions-cmpp, ime.. ).
Le travail pour la santé psychique doit pouvoir être soutenu par une politique cohérente, structurée et articulée à la réalité des professionnels et ce, dans le respect des compétences soignantes plurielles.

Nous ne pouvons laisser faire cette politique de destruction de tout un système de soin.

Nous ne pouvons laisser les patients et les familles se perdre dans des « parcours » qui sont une proposition de consommation et d’offre d’outils souvent illusoires. Cette conception exclut l’accueil d’une souffrance, et ne correspond pas à une démarche  engagée et éthique du soin.

Pour des soins de qualité en psychiatrie générale, pédopsychiatrie et en psychiatrie de la personne âgée, soignants salariés du secteur sanitaire ou libéraux, professionnels du secteur médico-social et social doivent pouvoir travailler ensemble pour avancer vers des projets de soins, de prévention et d’accompagnements constructifs et respectueux de l’humain.

Patients, usagers, parents, aidants familiaux,
Informez-vous.
Parlez-en autour de vous.
Et rassemblons-nous le 18 Novembre à Paris.

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