2014 : Strasbourg : EMPRISES / 2,3 et 4 Octobre 2014

XLIIIèmes JOURNÉES NATIONALES DE LA PSYCHIATRIE PRIVÉE

EMPRISES

Quand ça pense pour moi !

LES INSCRIPTIONS POUR LES JOURNEES NATIONALES, POUR INTERVENIR EN ATELIER, ET POUR LES SESSIONS DPC SONT TOUJOURS OUVERTES : BULLETIN D’INSCRIPTION EN CLIQUANT ICI

Figure de domination et de dépossession par l’autre, de privation d’une liberté de penser et d’agir, quel rapport l’emprise peut-elle entretenir avec nous et nos pratiques de psychiatres ?

Comment les processus d’emprise s’expriment-ils sur le plan psychopathologique : ceux de l’alcool, des drogues, de l’hallucination, du délire, des obsessions, de la compulsion de répétition, des phobies et de l’hystérie, mais aussi de la passion, du harcèlement moral ou sexuel, de la misère ?

Comment les emprises s’exercent-elles sur le psychiatre : les codes inscrits lors de sa formation, ses options théoriques, sa propre problématique, son identification au maître ou au groupe ?

Que dire de l’emprise en jeu dans la relation  psychiatre-patient, laquelle, paradoxe, doit parfois en passer par là pour permettre au patient de se libérer d’autres emprises, y compris de celle de la folie ?

À cela s’ajoutent les normes, classifications et protocoles standardisés qui sont imposés par les recommandations officielles, les choix économiques, sans oublier l’ingérence des médias et de l’industrie pharmaceutique.

Que se joue-t-il derrière toutes ces formes d’emprises auxquelles soignés et soignants sont soumis ? Si l’emprise reste celle d’un autre qui s’impose, faut-il maintenant y ajouter la soumission à un objet  élevé au rang de fétiche, investi d’un pouvoir de séduction ?

S’agirait-il de se libérer de toutes ces emprises ? Ou bien nous faut-il travailler à mieux les identifier et les déconstruire ? L’être humain ne peut en effet s’envisager sans emprise, en tant que sujet parlant et divisé, dans son rapport à autrui et dans sa vie sociale.

Une psychiatrie de la personne et du sujet dans son altérité, ne peut se contenter d’entrer en résistance. Elle doit étayer sa légitimité et défendre ses fondamentaux. En cela, il nous parait indispensable de préserver la finesse du questionnement clinique. C’est le meilleur moyen pour déconstruire et neutraliser les tentatives d’emprise des discours dominants.

Les dérives scientistes, héritières d’un positivisme d’un autre âge, mais qui se réclament de la science, voudraient nous imposer des modèles exclusivement biologiques, génétiques… Pour bénéficier des apports des neurosciences, le psychiatre se doit de maintenir sa position critique et sa capacité à penser, meilleurs garants de la qualité du soin qu’il propose.

Comment nous appuyer sur  une clinique de l’énonciation, de l’écoute, de la rencontre, non pas fondée sur une nosographie de maladies fictives, mais sur la parole, l’expression et le discours du sujet dans le transfert ? Il s’agit de répondre au « combien » de la chosification par le chiffre par le « comment » d’une clinique au plus près d’une parole qui peut se libérer de l’emprise ou de ses effets.

Voilà quelques pistes de réflexion pour des Journées qui laisseront une large place au débat en plénière et en atelier, au plus près des préoccupations de chacun et des réalités.

PROGRAMME

JEUDI 2 OCTOBRE au Centre Saint-Thomas

13 h – 16 h Session DPC (3 heures)

16 h – 19h Session DPC (3 heures)

 

JEUDI 2 OCTOBRE au Pavillon Joséphine – Avenue de l’Europe

19 h 30 Accueil, Présentation des Journées Nationales et buffet

21 h CONFÉRENCE INAUGURALE ouverte au public « La parole : une alternative historique à la violence » par Philippe Breton

 

VENDREDI 3 OCTOBRE (Centre Saint-Thomas)

8 h 30 Accueil des participants

9 h Introduction des Journées Françoise Coret et Bill Markson

9 h 30 SÉANCE PLÉNIÈREFolie et emprise : nouvelle donne ? Président : Michel Marchand Discutant : Anne Rosenberg

–          L’emprise de l’hystérisation, malgré l’expulsion nosographique de l’Hystérie. Jean Richard Freymann

–          Approche psychodynamique de l’emprise. Olivier Schmitt   11 h Ateliers (1 heure)

12 h Déjeuner (horaire impératif )

13 h 30 Rencontre des auteurs (livres et vidéos) en salle plénière

14 h SÉANCE PLÉNIÈREEmprise et soin : du possible au nécessaire Présidente : Béatrice Guinaudeau Discutant : Thierry Delcourt –          « Pervers toi-même », enjeux de la clinique de la perversion. Françoise Labes –          Chute de l’emprise : l’effroi. Claude Gernez

15 h 30 Pause

16 h Ateliers (2 heures) Session DPC (3 heures)

 

SAMEDI 4 OCTOBRE (Centre Saint-Thomas)

9 h SÉANCE PLÉNIÈRE : La psychiatrie expropriée ! Président : Michel Jurus Discutante : Jacqueline Légaut

–          L’expression obligatoire des troubles mentaux : la psychopathologie en prise avec l’Evidence-Based Mental Medicine. Xavier Briffault

–          Emprise du politique, histoire de ruptures. Patrice Charbit

10 h 30 Ateliers (1 h30)

12 h Déjeuner (horaire impératif )

13 h30 Rencontre des auteurs (livres et vidéos) en salle plénière

14 h SÉANCE PLÉNIÈRELa parole pour se libérer des emprises Président : Élie Winter Discutant : Françoise Labes

–          « Emprises de la science en psychiatrie : le cas du DSM ». Steeves Demazeux

–          « Le pouvoir de nous sur les choses, et des choses sur nous ». Paul Jorion –          « La proximité des inconciliables ». Georges Arthur Goldschmidt

16 h Ateliers (2 heures) Session DPC (3 heures)

18 h CONCLUSIONSPatrice Charbit – Président de l’AFPEP

21 h SOIRÉE FESTIVE Auberge Pont Saint-Martin – 15, rue des Moulins – 67000 Strasbourg

 

Pour en savoir plus sur le détail de la journée nationale, vous pouvez télécharger la brochure au format PDF ici

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